“Pas de pieds, pas de cheval !” ce dicton tu l’as entendu des dizaines et des dizaines de fois depuis que tu as commencé l’équitation. Constitué de plusieurs parties, le pied du cheval est un élément important dans la locomotion de celui ci puisqu’il agit comme propulseur et comme amortisseur. Autrement dit, il demande un entretien quotidien et approfondi pour garantir une bonne condition physique à votre cheval. Une des raisons pour lesquelles, tous les jeunes chevaux sont très vite habitués à donner leurs pieds et ce en toute circonstances. Les soins du pied incluent l’entretien avant et après le travail et à chaque visite au cheval (qui doivent être effectués par la personne s’occupant quotidiennement du cheval), le parage ou le ferrage (réservé à ton maréchal ferrant) et le traitement des blessures et maladies (qui sera pris en charge par un spécialiste tel que ton vétérinaire par exemple). Aujourd’hui nous nous attarderons sur le premier point (déjà bien complet!). Flashback sur tes années galop 4 on te réexplique rapidement comment est fait le pied de ton compagnon. Constitué de plusieurs parties, le sabot renferme plusieurs éléments aux matières différentes. On retrouve ainsi de l’os mais également des tendons, du cartilage, de l’os etc… Le sabot lui, est constitué de kératine. Il est constitué de 4 parties bien distinctes qui sont : la pinces, les mamelles, les quartiers, et le talon. Ca c’est pour la partie externe, quand tu te place face à ton poney et que tu regardes ses pieds. Quand tu vas nettoyer le dessous du pied de ton cheval, tu verras vite qu’il est constitué de différentes zones : Le sillon médian, les sillons latéraux, la fourchette et la sole ainsi que la ligne blanche.
Aujourd’hui on propose de te détailler 5 étapes importantes lors des soins courants pour que ton cheval ai les sabots au top de leur forme et pour qu’il soit bien dans ses bottes !
Effectuer des soins quotidiens sur le pied de ton cheval est essentiel pour prévenir les maladies et pour éviter que celui ci macère (surtout si ton cheval vit au box. Ainsi une litière stagnante n’est pas bon pour les sabots du cheval et favorisent l’accumulation d’impuretés et peut créer à termes des crevasses ou des fissures)
Voici 4 étapes pour te faire comprendre un peu mieux le but de tels soins :
1. Le curage :
Le mieux étant de procéder au curage à chaque fois que tu rends visite à ton cheval, et pas seulement lorsque tu t’apprête à le monter (oui oui on te vois venir d’ici ;)). L’intérêt du curage c’est qu’il va te permettre de checker qu’aucun corps étranger ne se soit coincé sous le pied de ton cheval, ce qui pourrait provoquer par exemple une boiterie si cela arrivait. Muni d’un cure-pieds le but est de venir enlever l’amas de terre (ou de crottin si ta monture vit au box) qui peut s’être logé sous le sabot du cheval. Tu peux venir gratter légèrement les lacunes latérales en veillant à ne pas appuyer sur la fourchette qui est une partie molle et sensible du pied. Lors de cet entretien régulier, on insiste également sur les bords intérieurs du sabot pour éviter la macération. Le mieux étant de finir cette étape par un coup de brosse en dessous et au dessus du pied, ça ne mange pas de pain et ça peaufine ce soin complet et préserve le rôle amortisseur du pied. Le tip de la rédac : Acheter une brosse métallique à peinture dans un magasin de bricolage pour permettre d’enlever facilement toute la boue présente sur la couronne. Moins cher que le matériel pour chevaux, le résultat est garanti.
2. Le lavage :
Pour une hygiène impeccable du pied on pourra se permettre de passer un coup d’eau (tiède c’est mieux, froid cela reste tout de même possible mais ça nettoie moins bien) sur et en dessous du pied. En plus de nettoyer, cela détends le tendon et favorise la récupération sanguine.
3. Le séchage :
On procède au séchage d’un pied humide en laissant l’eau s’écouler toute seule (d’où l’intérêt de ne pas couper les fanons) puis en complément on peut se permettre de venir sécher le pied grâce à une serviette en veillant à sécher également le pli du paturon pour éviter la gale de boue. Il est important de sécher le pied du cheval surtout si l’on procède à l’étape suivante qui est le graissage. De plus cette étape limite le pourrissement du pied.
4. Le graissage
Le graissage du pied consiste en fait à appliquer à l’aide d’un pinceau un produit que l’on appelle “onguent” sur le pied du cheval. C’est une graisse qui va permettre d’entretenir le sabot du cheval et notamment l’aider à se protéger des agressions extérieures (sable, cailloux, eau…). L’onguent doit être appliqué sur pieds propres et sur pieds secs, non humides (très très secs, d’où l’importance de l’étape 3). Plusieurs onguents existent, répondants ainsi à divers besoins et surtout à diverses spécificités. L’onguent blond va être utilisé sur un pied sec. Il va permettre de l’assouplir et de lui rendre une certaine élasticité. La logique veut qu’on l’utilise généralement à la belle saison au printemps et à l’été. Tu peux shopper celui d’Equibel enrichi à la cire d’abeille, juste ici . Ils sont parfois enrichis en huile de laurier pour leur permettre une action antifongique, antibactérienne et virucide, en clair une action antifongique et désinfectante. On obtient une graisse d’apparence verte. Equibel a conçu la sienne tu peux l’a trouver directement ici . L’onguent noir s’utilise généralement en hiver où lorsque les terrains sont humides car il permet de rendre le pied du cheval plus sec. Le goudron pur est plutôt réservé à des pieds vraiment pourris qu’on veut “isoler” de tout corps étranger. Il ne s’utilise que sur le dessous du pied et non sur l’extérieur (bourrelet périoplique compris) car il empêcherait dans ce cas là, la pousse de la corne. C’est un produit spécifique qu’il faut veiller à utiliser avec parcimonie. A savoir que les onguents restent des “compléments” et des parades aidant à la bonne santé du pied. La nourriture (attention notamment au pâturages remplis de luzerne qui est un aliment riche et qui peut à termes créer des fourbures dont les conditions sont néfastes pour les pieds de nos amis chevaux et poneys) et la qualité des sols jouent également un rôle important concernant la bonne santé du pied du cheval. Ainsi, tu auras beau appliquer le meilleur des produits, si les critères précédents ne sont pas optimum tu n’arrivera jamais à obtenir des pieds sains.
La graisse est hydrofuge c’est à dire qu’une fois appliquée elle va imperméabiliser le pied. En été, nous te conseillons d’appliquer un onguent tous les jours ou tous les deux jours plutôt après la douche de sorte à “emprisonner” l’humidité dans le sabot et permettre ainsi la bonne hydratation du pied. Faire l’inverse peut se révéler très problématique car on empêche à la corne toute possibilité d’être hydratée (notamment grâce à la rosée ou grâce à un orage d’été par exemple). En hiver nous te conseillons d’appliquer de la graisse noire si celui ci est trop mou car trop humide. On privilégiera une application sur pied séché au préalable pour éviter d’enfermer l’humidité dans ce dernier.
La phytothérapie peut également être un moyen de soigner naturellement les pieds de son cheval. L’efficacité de la phytothérapie est d’ailleurs reconnue par l’OMS. Ainsi, certaines pathologies articulaires peuvent être soignées grâce aux plantes. Cependant tous les chevaux ne sont pas réceptifs de la même manière à ce genre de traitement et il faudra parfois passer par des traitements plus lourds pour réussir à traiter une maladie de pieds.
A savoir :
- On commence toujours par appliquer la graisse à l’intérieur du pied puis on finira par la couronne : logique et utile ça permet d’éviter de s’en mettre plein les mains 😉
- On évite, si c’est possible, de graisser les pieds de son cheval une semaine avant la visite du maréchal (promis il te dira merci ;))
- On n’applique pas de graisse sur le fer de loulou (promis bis, les gens qui font ça existent ! En plus d’être complètement inutile ça fait glisser le cheval)
- Si l’onguent est asséchant on privilégiera une application sur les parties solides du pieds. Si c’est un onguent hydratant on se permettra d’en appliquer sur sole, fourchette et glomes.
- On évite d’appliquer de la graisse sur un pied non ferré : Cela ramollit le pied alors que l’on cherche à l’avoir le plus robuste possible. On graisse un pied ferré pour qu’il reste souple par rapport à la contrainte imposée par le fer.
- Si tu as le moindre doute ne joue pas les apprentis docteurs et ne prends pas d’initiatives ! N’hésite pas à appeler ton véto ou ton maréchal-ferrant, ils sont là pour ça et ton cheval te remerciera 🙂